PROSPECT 15
UNE EXPERIENCE DE TRANSCOMMUNALITE COORDONNEE
4 GROUPES THEMATIQUES

Consécutivement à la réflexion menée début 2013 sur les enjeux propres à l'Arrondissement, quatre groupes thématiques se sont mis en place. Si les thématiques choisies par les élus sont "classiques", ce qui l'est moins est le débat mené de manière transcommunale. Une telle démarche reste, répétons-le, peu banale.

1. Groupe bio méthanisation

Y-a-t'il un avenir pour cette technique dans une vision largement transcommunale? Les conclusion de la première rencontre ne semblent pas favorables à une organisation transcommunale.

La commune devrait être l'initiateur du projet avec des chiffres vrais. Elle peut aussi rentrer dans le projet. De plus la commune peut être le partenaire consommateur de chaleur (piscine,...). La commune est un partenaire de poids par rapport aux banques. Quant à un projet uniquement communal, ce n'est pas vraiment une bonne idée à moins d'avoir une bonne idée et un bon partenariat. Entre plusieurs communes, c'est encore plus aléatoire même si valorisation des déchets est possible. Quant à la rentabilité et utilisation de la chaleur, c'est très aléatoire (même si en matière de déperdition due à la distance, il y a peu de perte). Quant au logement, le coût est important (raccordement, administration, les impayés,…). Quid de la garantie de la fourniture? Mais ne pas penser un tel projet hors d'un cadre de grosses installations et non de logement individuel.

Composent ce groupe: des échevins, des membres d'ADL.

Situation 1° trimestre 2014: Le groupe a été invité a visiter l'une ou l'autre centrale de biométhanisation à partir d'invitation de Valbiom et du PWDR.

2. Groupe Dynamisation des centres des localités

Comment tâcher de résoudre ce paradoxe "on ouvre des zones d'activités en périphérie et on souhaite garder une activité aux centres?" Ce groupe peut compter sur la collaboration de l'UCM et des compétences de celle-ci en la matière. Les participant(e)s constatent de grandes différences entre villes et villages mais considèrent qu'une réflexion commune est riche et peut amener élus et coordinateurs d'ADL à innover, transférer des initiatives et s'enrichir des constats et audaces des participant(e)s.

  1. Constats: le problème de la transmission et du maintien des commerces existants, l’esprit indépendant peu propice à l'action commune, la disparité entre les localités selon leur taille, la nécessité de la revalorisation du métier via information et formation, la multiplication des zonings en périphérie vs centres villes qui se vident.
  2. Dans le futur: la volonté du groupe est de continuer à se voir, mais pour déboucher sur des solutions concrètes. Les thématiques qui seront abordées : La formation et l’éducation des commerçants (e-commerce, formations linguistiques, invitation de spécialistes en marketing, …) et de la jeune génération : invitation à l’IFAPME, à la commune de Sambreville (partage d’expériences), …Propositions d’audits par l’UCM, en partenariat avec une ADL (l’ADL de Bièvre, par exemple). La réflexion doit également être menée sur deux niveaux : villes et communes rurales.La réflexion devrait déboucher sur la construction d’armes communes :Par exemple, lorsque les surfaces commerciales font moins de 1000m2, les communes n’ont pas de pouvoir de donner leur accord sur l’implantation de nouveaux commerces. La logique du gouvernement va en effet dans le sens de la libre concurrence et du marché commun. Il s’agirait donc, dans ce cas, de voir si on ne peut pas se construire des armes communes pour contrer ce problème. L'UCM peut, dans ce sens, inviter des personnes ressources qui permettraient de développer des arguments fondés et de se donner plus de poids.

Composent ce groupe: des échevins, des membres d'ADL.

Situation 1° trimestre 2014: L'UCM a fait la proposition de rencontrer les communes individuellement compte tenu de la grande variété des situations commerciales. La personne de référence du service de transmission/repreuneriat de l'UCM se met à la disposition des communes via la transmission par celles-ci des commerçants en recherche de repreneurs.

3. Groupe PCS

Quelle dynamique transversale insuffler aux 8 PCS en place sur l'Arrondissement? D'emblée, une distinction se marque entre action des CPAS et des PCS.  Une autre distinction apparaît rapidement entre cohésion et lien social. le groupe, en recherche d'action utile s'accorde sur quelques grandes priorités propres au territoire:

  • La grande précarité.  En région rurale – et plus particulièrement dans l’arrondissement de Dinant -, il faudrait travailler sur la grande précarité et sur ce constat d’une absence généralisée de foyers d’accueil (par exemple, pour femmes battues, pour personnes sans domicile fixe, …). Il n’y a en effet rien dans la région, et lorsque le problème se pose, on est obligé de renvoyer les gens vers Charleroi, Namur… ce qui décrédibilise l’action. C’est un constat qui se généralise et concerne l’ensemble des PCS présents à la réunion.
  • Des pistes pour définir le projet rural de cohésion sociale. Il faut également distinguer les expériences dans les petites villes (comme Ciney, Dinant, …) et les pratiques dans les petites communes rurales. Dans les petites communes rurales, les gens ont beaucoup de difficultés à pousser les portes, car ils se sentent aussitôt stigmatisés. Pourtant, le propre de la cohésion sociale, ce n’est pas de recréer des ghettos. Il faut donc changer la vision globale de la société. Même si ça ne va pas se faire comme ça, la volonté de transversalité du groupe peut aider ne serait-ce qu’un peu à faire avancer les choses dans ce sens.
  • La distinction entre CPAS et PCS prend également tout son sens dans le cadre de ces projets. Le CPAS a des obligations légales et doit s’y tenir, le PCS a aussi des obligations, mais elles sont différentes. Le but ultime du PCS, ce sera aussi de toucher toute une tranche de la population qui ne se sent pas concernée par les actions des associations locales ou du CPAS. Une action concrète de ce groupe pourra donc être de « rebrancher » ces personnes isolées socialement (et pas forcément en situation de précarité comme on l’entend habituellement… mais bien de précarité sociale). Cette action prendrait appui sur ce trépied : précarité – lieu de rencontre – lien social.

Composent ce groupe les coordinateurs/trices des Plans.

Situation 1° trimestre 2014: les chef(fe)s de projets ont été interrogés quant au contenu des rencontres qui pourraient être organisées par l'IWEPS dans le but de partager les chiffres (et de les commenter) de différentes études menées par l'Institut: l'ISADF et les indicateurs qui le composent, l'indice des conditions de bien-être collectif et les indicateurs qui le composent, le projet d'enquête participative au sein de l'ensemble des communes wallonnes pour compléter l'indicateur de bien-être.

4. Groupe Tourisme

Comment réagir ensemble face au vieillissement de certaines infrastructures et comment prendre en compte les nouvelles habitudes de consommation des touristes? Les partcipants, peu nombreux, dressent un ensemble de constats qu'ils souhaitent être transmis aux élu(e)s.

Il parait clair que l’approche numérique en matière touristique est aujourd’hui insuffisante en Wallonie. Néanmoins, un travail conséquent vient d’être initié en ce domaine et se poursuivra dans les mois/années qui viennent (notamment par le biais d’ateliers numériques). Toujours dans cette optique, toutefois, on note qu’il y a de moins en moins de participants à ces ateliers. La question du fossé qui se creuse entre ceux qui prennent le train en marche et ceux qui n’agissent pas se posera donc encore d’ici quelques années.

Par rapport à l’avenir du groupe, celui-cipourrait :

  • Etre un outil pour faire comprendre aux communes l’importance d’investir dans le tourisme, mais de manière raisonnée (certaines communes n’ont aucun intérêt touristique voire peu d'attraits).
  • Etre un outil pour rappeler aux instances qui en ont le pouvoir (communes, provinces, etc.) la nécessité d’entretenir correctement les éléments d’information touristique déjà en place : pancartes/panneaux de présentation illisibles à cause de la saleté, fontaines, statues non entretenues, etc. au point qu’à certains endroits ce sont les citoyens qui ont pris les choses en main bénévolement.
  • Servir de point d’appui pour la collection et la diffusion de statistiques sous forme de cartes du territoire (comme cela a déjà été fait dans le cadre de P15etc par exemple pour les matières sociales). Par exemple, de collecter des données via un formulaire commun et de les "formaliser" sous forme de carte, afin d’assurer une meilleure compréhension de la situation touristique dans l’arrondissement.

Situation 1° trimestre 2014: six qiestions ont été posées aux participants du groupe:

  1.  1.         Vieillissement des infrastructures.

Comment envisager (de manière concertée) au sein de plusieurs zones des MdT (càd l'Arrondissement de Dinant) promouvoir une stratégie de renouvellement/entretien/modernisation des infrastructures privées et communales, comment encourager le privé à le faire?

  1. 2.         Modification des habitudes des touristes.

 Les élus en charge du tourisme ont-ils une opinion particulière par rapport à ce fait et comment envisagent-ils de faire face à cette situation? Comment réagir à l'échelle d'un territoire plus large que la seule commune?

  •  3.         Constat que l’approche numérique en matière touristique est aujourd’hui insuffisante.

Comment promouvoir par une stratégie volontariste ce passage au numérique afin de ne pas être à la traîne?

  1. 4.         Vieillissement des pratiques de certains acteurs touristiques.

 Comment faciliter, favoriser, simplifier, encourager la transmission des biens en lien avec l'activité touristique (hôtels et autres qui ne s’adaptent pas et qui se considèrent comme concurrencés par des chambres d’hôtes et autres qui perdent potentiellement également en qualité après un certain temps de fonctionnement,… ).

  •  5.         Démultiplication des appellations.

 Ne serait-il pas envisageable et souhaitable que les politiques s'associent et interpellent les opérateurs régionaux et provinciaux sur le flou que suscite chez les touristes la démultiplication des appellations, labels, slogans de promotion?

  •  6.         Prise en compte et appui sur des structures existantes.

 Globalement pour de nombreux points, il est important de prendre en compte les groupes/structures existants pour ne pas démultiplier à l’infini les projets, réflexions et dossiers. Ces groupes/structures/intercommunales sont autant de points d’appui avec lesquels travailler et réfléchir. Il ne faut pas refaire le monde là où des choses fonctionnent bien et sont très efficientes.