PROSPECT 15
UNE EXPERIENCE DE TRANSCOMMUNALITE COORDONNEE
VOUS AVEZ DIT COAC?

Le quatrième pilier

Consécutivement à la mise en place des trois comités de Prospect 15etc [1], il a été jugé utile de donner une place, au sens large, aux citoyen(ne)s.

Autant il a été aisé de constituer les trois premiers comités d'orientation – la représentation reposait sur le suffrage démocratique ou la reconnaissance d'une fonction – autant constituer le COAC repose sur une décision empirique.

Celle-ci fut prise après mûre réflexion: il n'y aura pas de représentation démocratique et le choix ne reposera pas sur une responsabilité dans la vie professionnelle. L'exercie SPIRAL servira de lien fédérateur entre les participant(e)s.

 

Des citoyen(ne)s

Au terme de l'exercice sur le bien-être (voir Exercice SPIRAL), un ensemble de membres d'associations/institutions ont accepté l'invitation de participer au COAC. Riches des partages des groupes lors de l'Exercice SPIRAL, les membres disposent d'une masse importante d'informations quant au ressenti de citoyens sur la qualité de vie autour d'eux.
 
Ces citoyen(ne)s sont membres de groupes constitués, présents dans la vie de l'Arrondissement le plus largement possible. Citons:
  • La Calestienne (Beauraing),
  • CSC (Arrondissement),
  • EPASC-St Quentin (Ciney),
  • PCS (Hastière),
  • FPS (Hastière et Ciney),
  • ACRF (Havelange),
  • SI (Onhaye),
  • Ca passe par moi (Rochefort),
  • Le Petit Théâtre de la Grande Vie (Forzée),
  • Les Plus Beaux Villages de Wallonie (Arrondissement),
  • Ligue des Familles (Somme-Leuze),
  • Plan HP (Yvoir),
  • des agricultrices (Arrondissement),
  • Altéo (Arrondissement),
  • Dinant pour Tous
   
 
 
 
 

Impacts de l'exercice sur le bien-être pour les associations

L’exercice sur le bien-être a permis à certains groupes de mieux se connaître, d’aborder de nouvelles thématiques, de se déterminer des priorités pour l’avenir,… Pour d’autres, ce n’était qu’un premier pas et ils sont en attente des résultats du COAC. Leur animateur fera le lien avec la réflexion menée dans Prospect 15 et le groupe doit encore déterminer son avenir. Pour d’autres, l’exercice a eu des effets concrets :

- La Calestienne : création d’un potager partagé et réalisation d’une grande affiche pour l’échange d’objets.

- Plan HP : l’exercice a cristallisé certains conflits. Un travail devra donc être fait afin que les participants les dépassent. Par ailleurs, une liste de revendications a été établie et adressée lors d’un débat politique.

- ACRF : une interpellation a été faite à chaque liste politique, avant les élections. Quelques candidats de chaque liste ont été rencontrés. Le groupe va donc pouvoir retourner vers les responsables politiques à présent élus et les interpeler à nouveau.

Des propositions thématiques

Le COAC pourrait traiter à l'échelle de l'Arrondissement de diverses thématiques permettant de se donner une connaissance du territoire débouchant sur une vision partagée. Notons:  les relations (famille, relations personnelles, relations sociales en général, implication dans une vie sociale plus active,…); le travail (source de revenu, de bien/mal-être,… Le travail en ce qu’il permet autre chose); l’autonomie (ou la liberté, ou l’indépendance); la transmission des valeurs; la simplicité volontaire (dimensions philosophique, économique, politique, environnementale,…); l’environnement (proche et global, comme cadre de vie); le logement; la santé (physique, mentale, psychologique); l’engagement; la justice sociale; la mobilité.

Un groupe pour quoi faire?

Se posent d'emblée deux questions:

1. Pourquoi seule un tiers des associations ayant participé à l'exercice sur le bien-être souhaitent-elles poursuivre? Une réponse par la négative: nombreuses sont celles qui ont assez d'engagements et qui ne souhaitent pas se mettre ensemble pour mettre en place un projet dont les objectifs seraient trouvés de manière ascendante. "Si vous ne proposez pas de projet, nous ne voyons pas l'intérêt de nous mettre ensemble".

2. Si nous poursuivons, que décidons-nous de faire?

il faut se donner des objectifs clairs et formaliser notre discussion. En d’autres termes : oui on continue, mais il faut trouver une nouvelle procédure de travail. Le travail sur le bien-être a bien fonctionné avec les associations, mais le soufflé étant retombé, il faut trouver de nouveaux moyens de mobilisation citoyenne. Plusieurs pistes sont évoquées pour poursuivre les activités du groupe et orienter la discussion :

  • Le COAC comme moyen d'interpellation. Pour résoudre le problème de la diversité des éléments à traiter dans le COAC - inhérent à sa composition -, on pourrait développer le volet « réseau ». S’entend par là : croiser les réseaux, les groupes (notamment COP, COS et COAC) pour permettre un suivi et mieux renvoyer (notamment au monde politique) ce qui se passe sur le terrain.
  • Le COAC comme moyen d'identification territoriale. Le territoire sur lequel le COAC est actif n’est pas ressenti comme unifié, le COAC pourrait avant toute chose construire avec les associations présentes sur son territoire une cartographie du réseau de relation des opérateurs. Cela permettrait de travailler en connaissance du réseau, de se donner plus de poids (notamment face aux pouvoirs politiques) et d’éviter les fuites d’énergie en sachant qui fait quoi et où. Les participant(e)s sont bien conscient(e)s du fait que pour beaucoup de gens, la transversalité et la fédération des compétences n’est pas un enjeu de notre société.
  • Le COAC comme vecteur d'identité, l'identité étant vecteur de bien-être. Pour les participants, le COAC pourrait/devrait être un vecteur d’identité (appartenance à, sentiment de faire partie de). Les participants pensent par ailleurs que l’identité peut être une source de bien-être. Le COAC serait un lieu où se posent des questions qui sont au cœur de la société : Qu’est-ce qui fait notre identité ?, Qu’est-ce qui fonde l’identité rurale ?, C’est quoi être un rural ?. Les réponses sont multiples : ruralité nostalgique et mélancolique, versus urbanité synonyme de qualité de vie et de projets tournés vers le futur.

3. Concrètement, quelle forme prendra l’action du COAC ? Trois pistes sont évoquées :

  • Cartographier le territoire à partir du réseautage des associations. Cette piste serait mise en œuvre par différentes étapes :
    • Recontacter les associations qui ont participé à l’exercice sur le bien-être.
    • Les inviter à produire une liste de leurs partenaires privilégiés/habituels.
    • Rassembler les réseaux de toutes ces associations.
    • Identifier les convergences, relever les différences et en faire une synthèse en vue de s’enrichir des pratiques des autres et de repérer les doublons.
    • Inviter des spécialistes (conférences, rencontres, …), des personnes qui ont déjà réfléchi à ces questions (ruralité, identité, changement de modèle social) ailleurs afin de créer du lien entre les citoyens.
    • Interpeller TOUT citoyen (et pas seulement ceux qui sont déjà actifs dans des associations) par des techniques originales (opération pancartes, expo-photos dans les villages, etc.) Le but est d’utiliser les canaux existants (associations, centres/conseils culturels, …) afin de susciter une réflexion sur l’identité chez le tout-venant.

Se donner le temps de se rencontrer et de construire les bases d'un réseau

 A partir du nombre de participants réguliers au COAC, on se met d’accord sur 7 rencontres futures où chacun s’engage à être présent chez l’autre. Une rencontre d'une après-midi au cours de laquelle les associations se présentent sur base du schéma qui suit:

  • Quels sont vos partenaires privilégiés ?
  • Quel est votre territoire d’action ?
  • Quel est votre public cible (et l’origine de ce public) ?
  • Quel lieu/territoire héberge votre association ? Pouvez-vous le décrire brièvement ?
  • Comment qualifier les types de partenariats que vous entretenez, ainsi que leur graduation, leur fréquence, et leurs liens.
  • Avez-vous des réseaux inhabituels ou originaux ? Lesquels.
  • Rencontrez-vous des carences en la matière ? Si oui, lesquelles ? Si non, pourquoi ?



[1] A savoir le Comité d'Orientation Politique (le COP regroupe les bourgmestres participant à l'initiative), le Comité d'orientation Social (le COS regroupe les Président(e)s des CPAS participant à l'initiative), le Comité d'Orientation Culture (le COC regroupe les directions des centres culturels et les animateurs des conseils culturels décentralisés de l'Arrondissement)