PROSPECT 15
UNE EXPERIENCE DE TRANSCOMMUNALITE COORDONNEE
SIPAPO

Partant de divers constats sociétaux, le projet SIPAPO (SI on PArlait Positif aujourd'hui) vise à donner la parole aux membres de nos associations (dans un premier temps) ou mieux de les inviter à prendre la parole. Le titre du projet parle (!) de lui-même: cette prise de parole se veut positive. SIPAPO est le fruit d'une lente réflexion. En 2012, le COAC (Comité d'Orientation de l'Action Citoyenne de Prospect 15) a amené plusieurs groupes de citoyens (certains en situation fragilisée) à s’interroger sur la notion de "bien-être" (Projet SPIRAL, Conseil de l'Europe). Consécutivement aux changements rapides de la société ces dernières années et à la demande récurrente dans le projet Bien-Être pour des espaces de paroles, l'idée d'un projet axé sur la parole de la population a vu le jour. Comment, en effet, exprimer un ressenti, une opinion dans une société que l'on ne comprend plus bien, au sein de laquelle les enjeux semblent dépasser le commun de citoyens. Nous sommes convaincus que le bien-être se renforce là où la parole est libérée.

C'est ainsi que la création d'un espace permettant la prise de parole a été choisie comme thème fédérateur d'une dynamique citoyenne à mettre en place autour des associations portant le COAC aujourd'hui, à savoir ALTEO (monde du handicap), Arr. de Dinant; la CALESTIENNE (EFT - réinsertion), Beauraing; le CIDJ (jeunesse), Rochefort; le CPAS et le PCS d'Yvoir (action sociale), le PCS de Hastière (action sociale), le CCRD et son groupe "Après demain" (citoyens), Dinant.

   

"Ah, que Dinant était belle!" "Qu'il faisait bon vivre à cette époque." "C'était bien mieux avant." "Quelle triste époque nous vivons." "Tout fout l' camp, où allons-nous?". Si on cessait de se plaindre et de glorifier le passé? Bien sûr qu'il faisait bon vivre au bon vieux temps, mais quand même tout n'était pas si rose. Et tout est-il si moche de nos jours?

Si on parlait positif, de quoi parlerions-nous aujourd'hui? Voilà la thématique d'un projet citoyen lancé par le Comité d'Orientation de l'Action Citoyenne (COAC) de Prospect 15etc. En abrégé le projet se nomme SIPAPO et il fait suite au projet sur le thème du bien-être lancé en 2012 qui avait interrogé des citoyens sur ce que signifiait pour eux le bien-être. Le temps a passé, le monde a évolué et la vie nous a réservé son lot de belles surprises et d'autres aussi. Tout n'est pas négatif, c'est sûr. Et pour susciter une vaguelette d'optimisme et tâcher de teinter de rose les pensées moroses, les partenaires du COAC ont mis sur pied ce projet SIPAPO. Des groupes de citoyens représentatifs des associations partenaires ont été invités cet automne à s'exprimer. Stimulés par des professionnels de l'animation de groupes de paroles, ils ont répondu à cette question: si on parlait positif, de quoi parlerions-nous aujourd'hui?

Deux rencontres ont été organisées au cours desquelles les groupes, en petites assemblées puis en plénières, ont fait émerger un ensemble d'idées, de pistes… Le rôle des animateurs était bien entendu de garder le cap du positif. L'objectif, il est bon de le rappeler, n'était pas de glisser paisiblement sur les flots d'un "béni-oui-ouisme" sociologique, de se vêtir de l'habit d'un "bisounoursisme" de bon ton, de militer pour un angélisme fada. Au cours des débats, c'est à la recherche d'idées, de propositions citoyennes constructives et… positives que les participants et leurs animateurs se sont mis en route. Parallèlement les participants ont été filmés pendant les rencontres. Le contenu une fois choisi, rassemblé et organisé, sera projeté sous forme de capsules d'une minute trente qui seront visibles en début de projection dans les cinémas régionaux, sur les pages Facebook et les sites des partenaires, sur YouTube et tout autre support. Il s'agit bien de capter la parole, pas de la capturer afin de la présenter au plus grand nombre. Une première étape de ce projet se terminera d'ici une année par le rassemblement de ces penseurs positifs (partenaires, participants et spectateurs) afin de répondre à la deuxième partie de la question: si on parlait positif aujourd'hui, de quoi parlerions-nous et puis que ferions-nous? Mais de cela nous reparlerons dans un an car une fois la parole mise en image, il faudra en réaliser le montage, la présenter, laisser retomber le soufflé, faire maturer la matière et enfin se mobiliser.

Et que chacun se sente concerné. Même sans être partie prenante du projet SIPAPO, on ne peut interdire à personne de penser et de vivre le plus positivement possible. Chacun peut donc semer des graines de SIPAPO là où bon lui semble.